3 janvier 1966 - 25 novembre 1980

Aboubacar Sangoulé Lamizana : 3 janvier 1966-25 novembre 1980
Né en 1916 à Dianra dans la province du Sourou, le Général Aboubacar Sangoulé Lamizana est le père de l’armée burkinabè.
Il fait ses études primaires au Burkina Faso et au Sénégal où il intègre l’école des officiers africains de Saint-Louis. Incorporé en 1936 dans l’armée française, il combat en Indochine et en Algérie, avant de rentrer au pays après la proclamation de l’indépendance.
En 1961, il a le grade de lieutenant-colonel et est nommé chef d’Etat-major de l’armée voltaïque.
Le 3 janvier 1966, la Ière République est emportée par un soulèvement populaire. L’armée prend le pouvoir et proclame un gouvernement militaire provisoire le 4 janvier. Le Lieutenant-colonel Sangoulé Lamizana remplace Maurice Yaméogo comme chef de l’Etat.
Le régime Lamizana instaure une transition militaire de 4 ans avec à la clé le passage à une IIe république. Cette Constitution est assortie de dispositions transitoires qui stipulent notamment que pendant une période de 4 ans les prérogatives du président de la République sont assumées par la personnalité militaire la plus ancienne dans le grade le plus élevé, en l’occurrence Sangoulé Lamizana, promu général le 22 avril 1967 par le Conseil suprême des forces armées. Le 14 juin 1970 ,cette Constitution consacrant la IIe République est adoptée.
En 1974 Lamizana suspend la Constitution de la IIe république, dissout l’Assemblée nationale, interdit les partis politiques et réinstaure un régime d’exception qui dure 4 ans.
Le 27 novembre 1977, une nouvelle constitution est adoptée actant le passage à la IIIe République. Des élections sont organisées en 1978. Candidat du RDA, Sangoulé Lamizana remporte le scrutin au second tour, après avoir été mis en ballottage. A la fin des années 1970, la IIIe République est cependant confrontée à une fronde syndicale emmenée notamment par le Syndicat national des Enseignants africains de Haute-Volta (SNEA-HV)
Le 25 novembre 1980, le général Aboubacar Sangoulé Lamizana est renversé par un coup d’Etat militaire dirigé par le colonel Saye Zerbo. Il décède le 26 mai 2005 à Ouagadougou.